96 pages
Relié, filmé, CD audio encarté
Format : 23 x 29 cm
ISBN 978-2-910025-08-3
Parution : octobre 2009
Prix public : 25 euros
« Veilleurs du monde » est un projet en perpétuel devenir initié en 1997 au Bénin par Marion Laval-Jeantet et Benoît Mangin (Art Orienté objet). C’est une suite de rendez-vous proposés à des artistes de tous les continents pour formuler en un lieu, en un temps, des réflexions et des propositions plastiques in situ autour des questions écologiques majeures. Le nom du projet est inspiré du Worldwatch Institute de Washington, organisme majeur de veille destiné à attirer l’attention des décideurs, des pouvoirs publics et des citoyens sur les catastrophes environnementales présentes ou à venir.
Jamais sans doute l’humanité n’a eu autant conscience de la fragilité de notre biosphère, des conséquences désastreuses que lui ont fait subir une industrialisation galopante, un mode de production et de consommation effréné, et des mouvements d’échanges commerciaux sans cesse croissants à l’échelle mondiale. Du coup cette humanité redécouvre son interdépendance avec un milieu environnant, et tout à la fois sa propre précarité. Le principal vecteur de cette prise de conscience a été la confirmation par les groupes d’experts du climat, notamment le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), du réchauffement global (global warming, en anglais), accéléré d’une façon dramatique par les émissions humaines de gaz à effet de serre. Après avoir sacrifi é pendant des décennies les avertissements des scientifi ques et des experts sur l’autel de la croissance économique, les dirigeants du monde réalisent que cette croissance n’est pas soutenable et cherchent les remèdes à cette crise écologique qui signifi e peut-être en dernière instance la disparition autoprogrammée de l’espèce humaine. De grands sommets mondiaux en « Grenelle de l’environnement », les spécialistes, les gouvernants et les décideurs industriels du monde entier sont, selon la formule journalistique désormais consacrée, au chevet de notre planète.
Quatre artistes plasticiens (Art Orienté objet, Amy Balkin, Gilles Bruni, Erik Samakh) et un musicien (Akira Sunrise) ont été invités fin 2008-début 2009 au Cameroun à l’initiative du Centre Culturel Français de Douala pour proposer des travaux spécifiques in situ sur les problèmes écologiques touchant cette région du globe. Cette manifestation a été aussi l’occasion de présenter ce débat, à la fois dans des structures traditionnellement dévolues à l’art et à la culture (Espace Doual’art, Galerie Keuko à Douala) et directement dans l’espace public (œuvres in situ dans la ville de Douala).